Et si on apprenait à apprendre ?
Sans même nous en rendre compte, nous pouvons faire des suggestions bienveillantes mais qui restent pourtant inefficaces. Elles peuvent même être perturbantes. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous n’avons aucune idée de la manière dont fonctionne notre cerveau.
Quand une personne nous dit « Ne stresse pas ! » dans une situation stressante pour nous, c’est totalement inefficace car on a tendance à se focaliser sur le stress justement !
C’est seulement à la Renaissance que les scientifiques ont démontré que les idées, les sentiments et sensations venaient du cerveau et non du cœur. Les émotions ont un fort impact sur notre manière d’apprendre. Le stress ou l’anxiété rend les apprentissages plus compliqués. Ces émotions provoquent la sécrétion d’hormones comme l’adrénaline ou la cortisol dans le corps : ces hormones modifient la manière de penser, d’agir et de ressentir. Les scientifiques pensent que nous apprenons mieux quand nous sommes heureux et relaxés. Logique me direz-vous !
Paradoxalement, l’institution scolaire demande aux enfants de se contrôler, de se maîtriser, d’être attentifs mais personne ne leur dit jamais COMMENT faire ! Même une fois adulte, nous n’arrivons pas toujours à gérer nos émotions !
Les enfants ne savent rien à propos du cerveau. Il est important de partager avec eux son potentiel. Il s’agit d’enseigner aux enfants que le cerveau ne sert pas seulement à penser comme ils le présument souvent, mais aussi à voir, entendre, sentir ou encore ressentir. Si les enfants comprennent que le cerveau est malléable, qu’ils peuvent le façonner, alors les enfants seront moins fatalistes. Ils aborderont de manière plus positive les erreurs car ils sauront que leur cerveau leur permet de développer de nouvelles compétences en travaillant. Les enfants seront alors plus motivés à persévérer jusqu’à ce qu’ils atteignent leur objectif. Ils pourront ainsi mieux gérer leurs émotions et leur stress.
Les croyances et comportements des enfants envers la réussite et l’échec sont déjà en place chez les enfants dès la maternelle. Kévin Finel, hypnothérapeute et formateur, communique beaucoup sur ce sujet et s’interroge : pourquoi alors ne pas introduire des cours sur le fonctionnement du cerveau dès le CP afin que nos enfants puissent apprendre à apprendre ?
Les élèves pourraient y apprendre à :
1. Mémoriser : pour bien mémoriser, chaque individu a sa propre stratégie mentale : visuelle, verbale, auditive, kinesthésique.
2. Entretenir leur mémoire : contrairement à une idée reçue, la mémoire n’est pas comparable à un disque dur d’ordinateur. Elle est vivante, souple et se façonne chaque jour, comme une boule en pâte à modeler.
3. Prendre du plaisir à mémoriser
4. Transformer leur stress en confiance et en capacité de dépassement : le stress n’est pas toujours une mauvaise chose, il faut trouver le juste équilibre pour obtenir un état de stress « positif ».
5. Se concentrer : pour se concentrer, comme pour dormir, il y a trois phases : la préparation, la concentration et le maintien.
6. Devenir plus créatif
Pour mieux vous représenter ces cours du cerveau et leurs enjeux, je vous propose de prendre connaissance du projet éducatif de Bruno Vandenbeuck, praticien en hypnose. Un projet soutenu par l’association Les Fées Relax qui est une école de l’harmonie. Pour participer à ce projet, n’hésitez pas à cliquer sur le lien suivant : ici.
Pour en savoir plus, je vous laisse regarder cette vidéo.
C’est dans cette lignée que l’on voit de plus en plus apparaître la pédagogie positive et les classes sans note.
La pédagogie positive est une approche globale qui a pour objectifs d’aider les enfants à trouver leurs propres méthodes d’apprentissage et de créer des conditions favorisant leur bien-être, afin qu’ils aient une image positive d’eux-mêmes et qu’ils soient ainsi plus enclins à entrer dans les apprentissages.
Assez simple à mettre en œuvre, cette pédagogie offre une démarche pour apprendre à apprendre, mémoriser, comprendre et structurer. Elle aide les enfants à retrouver le goût de faire leurs devoirs et les ados à adopter une méthode de travail efficace grâce à des outils innovants et simples.
Je vous propose cette courte vidéo autour du livre Apprendre autrement avec la pédagogie positive, écrit par Audrey Akoun (thérapeute cognitivo-comportementaliste) et Isabelle Pailleau (psychologue clinicienne du travail et des apprentissages), paru aux éditions Eyrolles.
Les classes sans note permettent d’impliquer les élèves, d’ajuster l’enseignement, de produire un retour d’information et développer l’auto-évaluation. L’évaluation des élèves devient une question partagée et travaillée solidairement. Les nombreux témoignages de professeurs le confirment : ces projets de classes sans notes apportent généralement beaucoup de satisfaction, mais aussi beaucoup de travail et d’investissement personnel. Effectivement, ce n’est plus l’évaluation entant que telle qui est l’enjeu principal des « classes sans notes », mais les apprentissages effectifs des élèves. Ce que les notes peinent à montrer.
Le débat sur l’évaluation chiffrée des élèves fait souvent perdre de vue le véritable enjeu des « classes sans notes », où ce n’est pas tant la note le fond du problème. Même si c’est au prix d’une énergie considérable que les adeptes des « classes sans note » choisissent de remonter le courant de notre système éducatif, de nombreux élèves et parents (même s’ils reconnaissent les bienfaits de la classes sans notes) sont en effet aussi demandeurs d’évaluations chiffrées. Leur souhait est bien souvent d’être ou de rester dans la norme (la moyenne).
Viendra peut-être un temps où les « classes sans notes » n’auront alors plus besoin de justifier de leur existence, de leur exception, et de leur nom.
« Vivre, connaître la vie, c’est le plus léger, le plus subtil des apprentissages.
Rien à voir avec le savoir. »
Sources : Apprendre à éduquer

